
FOIRE AUX
QUESTIONS
Trouvez les réponses à vos questions.
Pour changer, le conjoint doit accepter qu’il est le seul responsable de sa violence. Il faut énormément de temps et d’énergie pour observer un réel changement; on parle ici de mois et même d’années de suivi avec des professionnels en violence conjugale. Il est important de savoir que souvent, la violence physique disparait mais le conjoint violent continue de dominer et contrôler sa conjointe par d’autres formes de violence. Voilà pourquoi il est essentiel que la femme qui subit de la violence conjugale puisse obtenir du soutien afin de développer ses habiletés et recevoir des outils pour faire face à ces tentatives de contrôles mais aussi pour reprendre le pouvoir sur sa vie.
OUI, absolument! Par contre, pour y arriver, il va falloir que tu travailles fort. Il est important d’aller chercher de l’aide. Cette aide te permettra d’identifier, de comprendre et de mettre en place des actions qui t’amèneront à une reprise de pouvoir sur ta vie. Cette aide te permettra aussi de te reconstruire physiquement, psychologiquement et financièrement. Il existe plusieurs ressources spécialisées en violence conjugale au Québec. Contacte SOS violence conjugale au 1-800-963-9010 pour obtenir de l'aide.
Oui. Toutefois, les différentes enquêtes portent à croire que la violence conjugale masculine est plus dangereuse, plus grave et qu’il y a plus de conséquences chez la victime. Encore aujourd’hui, ce sont les femmes qui sont davantage victimes d’homicides conjugaux et de blessures graves. Selon les statistiques, 78% des victimes de violence conjugale sont des femmes.
Les deux organisations sont des ressources d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale mais à différents niveaux.
La Maison Des Femmes est une ressource d’hébergement accessible 7 jours par semaine, 24 heures sur 24 et 365 jours par année par téléphone, courriel ou en personne. C’est de l’hébergement à court terme gratuit pour répondre aux urgences.
La Maison Anita-Lebel est une maison 2e étape. Nous sommes le continuum de service pour les femmes qui désirent mettre fin à la violence et qui ont besoin d’un endroit sécuritaire. Nous offrons des logements sécuritaire et abordables qu’elles pourront habiter de 3 à 24 mois, selon leurs besoins et réalités.
Non. Pour avoir un logement à la Maison Anita-Lebel, il faut :
Un réel engagement de la part de la femme dans un processus de reconstruction;
Répondre à nos critères d’admission;
Accepter les règles de fonctionnement;
Avoir fait une 1ère étape de cheminement en violence conjugale, par exemple avoir été hébergée en maison d’urgence ou avoir fait un suivi complet auprès d’une intervenante d’un centre pour femmes.
Il n’existe aucune substance qui a le pouvoir de rendre une personne violente. Il est vrai que l’alcool et les drogues sont des facteurs de risques parmi d’autres, mais en aucun cas la consommation n’est une excuse pour faire subir de la violence conjugale ou pour excuser l’agressivité et la violence. L’alcool est souvent associé à la violence, mais ne cause pas la violence. La consommation peut amplifier les comportements de violence, mais ceux-ci peuvent être aussi présents à une intensité différente dans les périodes de non-consommation. Ce mythe est souvent utilisé pour expliquer et excuser la violence des hommes.
Les questions à ce sujet sont fréquentes et les préjugés demeurent nombreux. Il est très difficile de comprendre ce que vit une femme victime et tout ce que ça implique de quitter le conjoint. Il ne faut pas oublier que le conjoint violent que l'on voit d'un point de vue extérieur est l’amoureux de la femme que tu essaies d’aider. Malgré tout ce qu’elle vit, c’est l’homme qu’elle aime, alors il y a constamment un combat intérieur et une ambivalence face à cet homme. Dans les faits, quitter une situation de violence conjugale peut être très difficile et comporter de nombreux enjeux qui compliquent beaucoup la prise de décision. Voici quelques exemples : la peur, le potentiel de danger d’homicide, le manque de ressources financières et les conséquences de la violence (faible estime, manque de confiance, honte). Ces enjeux (et bien d’autres) impliquent qu’il est de loin préférable qu’une rupture en situation de violence conjugale soit préparée plutôt que précipitée afin d’assurer sa sécurité et respecter son rythme.
À RETENIR : En tant que personne de l’entourage d’une femme victime de violence conjugale, croyez la personne. Ne la jugez pas. Allez chercher de l’aide pour vous, respectez son rythme, mais surtout, restez présent(e). Qui sait, un jour, vous lui sauverez peut-être la vie en répondant à son appel à l’aide.
Non! C’est un rapport de force et un problème de société. Il est vrai que d'un point de vue l’extérieur, on serait porté à dire que pour qu’une personne agisse ainsi, c’est qu’elle n’est pas en santé mentalement. La santé mentale et les troubles (maladies) de santé mentale sont 2 choses différentes. Selon les études, il n’y a pas plus de maladie mentale chez les hommes violents que dans la population en générale. Une personne en détresse a besoin d’aide mais ceci ne justifie en aucun cas qu’il utilise la violence pour obtenir ce qu’il souhaite. La violence n’est pas une maladie, c’est un crime.
La violence conjugale n’a pas de statut social, d’origine ethnique ou de niveau de scolarité. Les femmes violentées par leur partenaire se retrouvent partout. La violence conjugale se retrouve dans tous les groupes sociaux, économiques et culturels.
Non, la dépendance affective est une maladie (trouble de personnalité) qui est bien documentée et que seul un médecin peut diagnostiquer selon le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Par contre, on attribue souvent aux femmes ce « syndrome » afin d’expliquer ou justifier le fait qu’elles vivent des relations de violence conjugale ou qu’elle ne quitte pas le conjoint violent.